Works


Murmures
2020
Porcelaine
, fil, papier calque/Porcelain, thread, tracing paper / 磁器、糸、トレッシング―ペーパー
Taille variable en fonction de l'espace d'installation (
de 5 à 8cm de diamétre x H de 30 à 40cm pour unité)

murmures_web
Exposition "Entre-deux" Ecritures artistiques à Vielle-Aure (65)


Exposition "Entre-deux" Ecritures artistiques à la salle Saint Exupery à Arreau (65)
Organisé par Le TransfoC2l'Art
Photos : Alexis FAURE
 

entredeux_arrreau_06  entredeux_arreau13  entredeux_arreau11


Quand le vent effleure les écritures, la porcelaine vibre. 


FÛRIN est le nom donné au carillon japonais. Il est composé de deux idéogrammes [FU] /vent et [RÎN] / cloche. C’est un objet du paysage quotidien au Japon, en été. Avec le vent qui souffle durant cette période de chaleur, la musique du carillon nous offre une sensation de fraîcheur. Autrefois, on disait que leur tintement protégeait des mauvais esprits, des maladies et des épidémies. 


Cette année, la pandémie qui a touché le monde a bouleversé nos quotidiens et nos certitudes. J’ai ressenti le besoin et le désir de créer des carillons en céramique selon la méthode traditionnelle japonaise; une manière pour moi d’être proche de mon pays, si loin, encore plus loin en ce moment, presque inaccessible. Pour finaliser mes créations, j'ai découpé, mes vœux, ceux de ma famille et mes amis sur du papier calque, suspendu aux carillons. Ces mots, qui bougent au souffle du vent, deviennent sonores et expriment des souhaits pour un autre futur.

Créer ces carillons est une manière pour moi de redécouvrir la tradition japonaise, un ancrage qui me guide pour créer des céramiques personnelles, une poésie du présent qui s’inscrit dans l’héritage culturel ancien et qui crée un lien dans l’épaisseur du temps.


En entendant les chuchotements de la foule des mots, nous partons en voyage, le plus loin possible, dans nos histoires et celles des autres. Nous marchons à travers tous les chemins et les rencontres de nos passés. Peu importe notre compréhension des langues, les mots suspendus que nous lisons, que nous écoutons sont les écritures du vide, les mots du vent.